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Frida Kahlo, la grande peintre mexicaine, fait partie de ces femmes artistes « immobiles », ou plutôt « empêchées » qui à défaut de pouvoir parcourir le monde, en créent un, qui n'appartient qu'à elles.

Pour Frida peindre est un besoin viscéral. André Breton disait de son oeuvre picturale qu'elle était « un ruban autour d'une bombe ».

Elle nous a également laissé un journal et de nombreuses lettres .

Elle s'y montre tour à tour, révoltée, amoureuse, blessée, violente drôle et toujours passionnée.

Elle y évoque son métier, sa profonde croyance en la noblesse de l'art populaire, sa haine des élites de tous poils et son refus d'être cataloguée.

A partir de ce matériau, Christine Serres a réalisé un texte original .

Ce solo n'est pas une biographie, c'est un objet fragmenté à la manière des « papiers collés où les textes s'enchaînent sans lien chronologique .

Comme dans une peinture cubiste la vie de l'artiste y est représentée décomposée et ré- assemblée en une composition abstraite, afin de multiplier les angles de vue et d' éclairer ainsi Frida Kahlo sous toutes ses facettes ,en simultanéité.

Ce spectacle permet à Christine Serres, au travers des pensées de la peintre mexicaine, de partager

avec le public ses propres interrogations.

Quelle place a le théâtre dans notre société ?

Comment créer des formes nouvelles tout en étant attaché à un héritage ancien ?

Qu'est devenu le rêve d'un théâtre populaire « nourriture aussi indispensable à la vie que le pain et le vin » ?

Et face aux élites politiques et surtout culturelles, collaboration ou résistance, obédience ou désobéissance ?

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